L’apprentissage tout au long de la vie, un pas de plus au-delà de la formation

Tout ce qui permet de glisser de la scolarité classique vers l’apprentissage est de nature à créer un terrain favorable à cette initiative.

L’emploi des Marocains dans les pays considérés comme les plus développés est quelque chose qui doit nous enseigner. On sait en effet que le Maroc fournit depuis de nombreuses années un important contingent d’étudiants dans les Grandes Écoles et les établissements universitaires en Europe et accessoirement dans l’Hexagone. Au terme de leurs études, ils parviennent à intégrer des postes valorisants ou de responsabilités, et leur apport à l’économie du pays d’accueil n’est pas négligeable. Ils y bénéficient aussi de facilités plus importantes de se former, y compris après avoir embrassé une carrière. Leurs possibilités de changer d’orientation sont autrement plus réelles que celles dont dispose l’étudiant ou le salarié lambda chez nous, et pour une part d’entre eux, ils considèrent que l’apprentissage a été un bon moyen d’accélérer leur intégration dans le monde du travail.

Ce dispositif, insuffisamment voire pas du tout mis en valeur ici, est au cœur de toutes les attentions et il est intéressant de suivre les débats à venir de l’autre côté de la Méditerranée. Pourquoi ? Parce que l’apprentissage fait partie des mesures les plus fortes en matière de lien emploi-études en Allemagne et c’est quelque chose que le reste de l’Europe lui envie.

L’autre disposition qu’on a bien envie de voir importée chez nous, c’est cette notion d’apprentissage tout au long de la vie, qui dépasse le cadre de la formation continue pour englober quelque chose qui est davantage de l’ordre de l’apprentissage que de la scolarité classique. Avec de tels dispositifs, il est possible à un pays d’épouser par exemple la saisonnalité de certains métiers ou d’assumer la reconversion le cas échéant d’une partie de son économie du fait de mutations technologiques, d’un changement brutal de contexte et d’une nouvelle donne en matière de revenus extérieurs. Cela suppose une révolution dans les têtes, dans l’administration et dans l’entreprise…

 

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