Limiter la vitesse des véhicules dès l’usine, bonne idée ou pas ?

Brider la vitesse des véhicules est une des solutions pour aider à limiter la vitesse sur certaines routes, mais ce n’est pas la panacée. Sans compter les problèmes posés par une telle décision.

Il y a quelques jours, sur une ancienne piste militaire… en présence de spécialistes, avec toutes les autorisations nécessaires, un VTT « aménagé » avec des systèmes de propulsion moteur particulièrement élaborés a été flashé à 263 km/h. Il s’agissait de battre un record du monde. Si on salue ce type « d’excès de vitesse », c’est qu’il se déroule dans un cadre bien défini et autorisé, tout comme durant les courses automobiles ; à la différence des dépassements de vitesse que l’on constate sur les routes. Certes, la vitesse n’est pas la seule responsable des morts sur la route, mais c’est l’une des causes majeures à côté de la fatigue, la consommation d’alcool et autres substances prohibées, l’inattention due à la cigarette ou au téléphone, les erreurs humaines, etc. Certains pensent donc qu’on devrait limiter dès l’usine la vitesse des véhicules vendus aux particuliers.  Cela aurait l’avantage d’empêcher au véhicule de dépasser une certaine vitesse, par exemple 120 km/h.

Les adversaires de cette ligne ont quelques arguments : même si de par la loi on bridait les véhicules à 120 km/h, rien n’empêcherait un conducteur mal intentionné de pousser sa voiture à fond… De même, le fait que tous les pays n’aient pas le même système de limitation de vitesse pose problème : si vous achetez un véhicule dans un pays à vitesse limitée « haute » et que vous allez en vacances, votre véhicule ne respecterait pas la loi du pays d’accueil. Autre argument : celui, de la responsabilité d’une telle décision. En l’absence d’un accord de type OMC, Union Européenne, ONU, Union Africaine, une plainte des constructeurs aurait toutes les chances d’aboutir. D’autant que la vitesse et les performances générales d’un moteur sont un argument de poids dans le libre jeu de la concurrence. Morale : on n’a pas d’autre choix que de nous responsabiliser nous-mêmes face à nos propres libertés sachant que nous avons eu 13 morts et 1 390 blessés entre le 20 et le 26 mai au Maroc.

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