Ce que disent les acheteurs 
 sur le prix des logements

Une enquête du ministère de l’Habitat renseigne sur les prix auxquels les acheteurs marocains aimeraient acquérir leurs appartements. C’est toujours bon  à savoir.

 Tous les acheteurs sont configurés pour négocier les prix. C’est toujours trop cher, ils cherchent toujours à discuter et à vrai dire très peu d’entre eux ont vraiment la notion de juste prix en ligne de mire. On se contente du prix de marché et on part du principe que, inflation ou pas, ça coûtera toujours plus cher demain, donc il n’y a pas de raison de procéder autrement. Sauf en cas de crise, auquel cas presque personne n’est en mesure de payer la moitié de la valeur proposée la veille, car il faut parer au plus urgent et tout faire pour préserver ses minutions au cas où les choses se gâtent encore.

En face, les vendeurs sont pareils. Ils regardent les prix ambiants, n’hésitent pas à jouer la montre en laissant leur bien poireauter une longue voire très longue période, et s’en tiennent au plan sauf si d’aventure ils devaient avoir une urgence ou une situation de crise qui pointe le bout de son nez. Les règles du jeu sont établies.

C’est dans ce contexte qu’on nous livre les résultats de l’enquête nationale sur la demande d’habitat au Maroc, une enquête réalisée par le ministère, en partenariat avec Al Omrane et la CGI. Les enseignements sont intéressants pour les futurs acheteurs, les futurs vendeurs, et même les promoteurs immobiliers qui ont là une mine d’informations pour dimensionner leurs projets.

On y apprend ici que plus de la moitié des acheteurs potentiels seraient d’accord pour acheter un appartement à un prix de 400.000 DH. Que seulement 1 acheteur sur 7 environ serait motivé pour acheter un appartement à moins de 140 000 DH (c’est moins que le prix actuel du logement économique, qui rend service et qui essuie aussi des critiques sur la qualité), que 1 acheteur sur 5 espère acheter au-dessus de 250 000 DH et en dessous de 400 000 DH et qu’au-delà de 950 000 DH, il ne reste plus beaucoup de gens motivés (ou plutôt en capacité) pour acheter. Tout cela est bien. Mais à moins de réglementer le marché…

 

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