Entre la voiture et le tramway, le combat n’aura peut-être pas lieu…

Le tramway dans deux hauts lieux du Maroc et des automobilistes qui apprennent à vivre avec ce grand voisin. En espérant que chacun sera assez responsable pour éviter des accidents.

Le tramway pourrait concerner plus de monde que prévu puisque les personnes autorisées réfléchissent déjà à sa vulgarisation dans plusieurs grandes villes du Royaume. Ce qui signifie que les deux capitales Rabat et Casablanca serviront la courbe d’apprentissage nécessaire à la réalisation de tels projets et à l’adoption plus sereine par les usagers.

Maintenant qu’il roule à Casablanca depuis le 12/12/2012 et que les Mayas n’y ont rien changé, le tramway peut commencer à repasser en jugement : à ses débuts à Rabat, cet ovni du paysage routier urbain avait posé de grandes questions et on avait dû revoir considérablement les données calculées avec la loi de Poisson (cette loi qu’on utilise en statistique et en probabilités pour déterminer par exemple les possibilités de survenance des accidents). Mais petit à petit, le tram de Rabat a fait son chemin dans les esprits, et il n’y a pas de raison que les choses soient différentes à Casablanca.

Par contre, pour le moment, ceux qui ont cru que le tramway laisserait les voitures à la maison se sont trompés. Pourquoi ? Eh bien, d’abord parce que c’est un constat, les embouteillages n’ont pas (encore ?) diminué… Ensuite parce que, méfiants comme pas un, les Casablancais (véhiculés ou sur le point de l’être) patientent… et c’est normal.

Les travaux ont quand même eu du bon, en rouvrant quelques axes longtemps fermés ou mal négociables en voiture, en plus de rendre plus propres et plus claires à emprunter quelques routes.

Il reste à poursuivre la pédagogie, car côté patience, les automobilistes de la capitale économique ont pris quelques habitudes durant la longue période de travaux.

Que la séduction opère, que le tramway explique mieux où il va, comment, dans quel sens et où les correspondances se font… et peut-être le prendra-t-on plus souvent et s’étouffera-t-on moins en respirant les émanations des pots d’échappement. On peut rêver, ce sont les fêtes !