Franchement, les entreprises devraient davantage rémunérer les stagiaires

Il y a des choses dont il faut savoir ne pas abuser dans l’entreprise. Et le stage non rémunéré devrait en faire partie…

On se demande souvent quelle est la limite entre un stage et un emploi… Il peut arriver, notamment dans le cadre de stages de fin d’études qui offrent à un étudiant la possibilité de réfléchir à une question centrale, que le travail quotidien ressemble à s’y méprendre à ce que font les autres collaborateurs de l’entreprise. Il peut même arriver que le stagiaire, dans son domaine ou sur le sujet qui le préoccupe, soit plus compétent que les collaborateurs « réguliers » de l’entreprise. Mais la plupart du temps, il sait rester un simple stagiaire… Pourtant, il n’est pas rare que le stagiaire prenne rapidement du galon, gérant des pans entiers de l’activité, souvent parce que justement son bagage académique ou technique acquis durant le cursus ou de précédents stages est précieux.

Et qui dit précieux… ne dit pas forcément rémunération. Et c’est là que le bât blesse. On peut comprendre que l’usage ne soit pas encore au Maroc au stage rémunéré, qui reste une exception dans les PME et qui s’apparente au délit de faciès (dans ce cas, l’objet du délit correspond à l’école de provenance ou alors à la rareté du profil eu égard au besoin et à l’immédiateté du besoin). Mais comment comprendre que certains profils soient tout bonnement exploités sans que « de lui-même », le management comprenne que tout travail mérite salaire, et qu’au-delà d’une simple motivation, les besoins primaires du stagiaire sont essentiels (manger entre midi et deux, se vêtir de façon adaptée, téléphone, se déplacer… minimum) ?

Quand le problème touche des doctorants, malheureusement pas les mieux placés pour obtenir des stages en entreprise même s’ils maitrisent des questions majeures, parfois ballottés par le système comme leurs aînés avant eux il faut le reconnaître, on ne peut que compatir. À quand un régime spécial au sein de l’entreprise pour cette catégorie de collaborateurs dont notre marché ne sait pas encore tirer le meilleur… ?

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