L’encadrement des loyers, cela donnerait quoi chez nous ?

Depuis 15 ans, les prix des appartements, villas et autres habitations ont parfois plus que doublé et toutes les zones sont concernées. Et la tendance haussière va continuer…

On est parfois surpris de constater que l’État fait son effort pour faciliter l’acquisition de logements économiques par le plus grand nombre (ce qui suppose de consentir à la base un gros effort incitatif également à l’endroit des promoteurs immobiliers qui les construisent pour que le prix d’achat se situe autour de 200 000 DH), et que malgré tout, le prix du loyer de ces appartements peut grimper à une vitesse « folle » compte tenu des moyens de ceux qui y logent.

Dans ces logements, ce qui se passe en général, c’est que les particuliers achètent pour habiter, pour revendre ou pour mettre en location. C’est de bonne guerre. Moyennant quelques travaux, voire de sérieux aménagements, l’appartement peut gagner en « standing » du moins à l’intérieur et « justifier » que son prix dépasse le double de ce qui se pratique dans le quartier, à standing égal. Soit.

Mais quand la pression sur les loyers vient du fait que le centre-ville est engorgé, que le mètre carré y passe de main en main à prix d’or (et bientôt de platine), et qu’en même temps, la ville s’étend (elle est bien obligée), la banlieue d’hier n’est plus la banlieue d’aujourd’hui. Et alors, par le jeu de l’offre et de la demande, soit les bailleurs s’entendent entre eux pour ne pas louer à moins de tel montant, soit ils y sont encouragés par quelques intermédiaires qui fixent eux-mêmes une sorte de prix psychologique en suivant la logique selon laquelle les prix les moins chers (autour de 2000 dirhams pour un appartement nu de deux chambres) c’est vraiment « au large » de la ville…

Face à des locataires démunis, on peut regretter le fait que les prix monteront encore longtemps. La solution peut venir de l’encadrement des loyers, qui a quand même donné quelques résultats des résultats plus encourageants, surtout dans les pays où l’offre en logements est abondante, ce qui avouons-le n’est pas encore notre cas… (À suivre)

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