On ne réalise pas vraiment ce que c’est que d’être un enfant sur la route…

Laisser un enfant aller tout seul à l’école c’est prendre un risque. Ce risque doit être mesuré en permanence, d’autant que les automobilistes ne sont pas tous consciencieux.

Le bal des camions de couleur orange a repris… Ils déboulent au coin de la rue, stationnent quelques secondes, le temps de faire monter un garçonnet ou une ribambelle d’enfants, et repartent suivant un circuit déjà bien rôdé. Leurs passagers sont en grande partie des enfants, placés dans le véhicule sous la responsabilité d’une ou deux personnes. Mais entre la maison et l’intérieur du car de ramassage scolaire, les enfants sont « parfois » un peu livrés à eux-mêmes. En effet, si certains parents attendent de mettre eux-mêmes leur(s) enfant(s) avant de s’en aller, d’autres confient cette tâche à la nounou ou « font confiance » aux enfants pour ne pas s’éloigner du trottoir. La menace d’une bonne correction ou l’expérience font que la plupart du temps, les choses se passent bien. Mais que personne n’oublie qu’il s’agit d’enfants…

Ni les parents, ni les piétons qui les croisent et qui ont un devoir d’observation (devoir civique, on peut l’accorder), ni les automobilistes ou les motocyclistes qui empruntent les ruelles ou les allées d’immeubles.

Chacun devrait, plutôt que de tenter de se rappeler combien il ou elle était sage il y a quelques années, refaire l’expérience de l’enfance : quand on a la tête qui arrive à peine au niveau de la vitre d’une portière, quand on manque de repères sur les distances, quand on a un champ visuel de moins de 70° (alors qu’un adulte a les aptitudes et les réflexes pour atteindre plus de 180°), quand on a une tête bien pleine d’émotions, de rêves, d’envies de jeu ; quand on pense que si on court vraiment vite, on peut aller plus vite que la voiture qui fonce à 200 mètres… là on est véritablement un enfant.

Et on n’a pas parlé des capacités de réaction et d’anticipation d’un enfant : alors qu’il faut quelques centièmes de seconde à un adulte pour s’apercevoir qu’une voiture ou une moto est en mouvement, l’enfant mettra plus de trois secondes surtout s’il n’a pas de vrais repères spatiaux. On s’est compris ?

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