Une bulle immobilière, vous savez ce que c’est ?

Quand les prix des logements à l’achat et à la location montent trop, et de façon constante, il y a un problème.

Pas suffisant pour dire qu’il y a une bulle cependant.

En général, ce qui est rare est cher. Pour la simple et bonne raison que comme c’est
rare, les gens sont prêts à payer un peu plus pour s’octroyer le bien. C’est en gros là dessus
que les prix fonctionnent. Pour une entreprise qui produit un bien ou un service,
le prix doit être acceptable par le consommateur, permettre de « se rembourser » ce
qu’on a dépensé et enfin autoriser un certain niveau de profit. D’autres éléments sont
importants, mais on vous épargnera le cours d’économie.
Pour les logements, quand les prix subissent une hausse que l’on peut qualifier de fulgurante,
en général on court à la catastrophe.
C’est Stiglitz, le prix Nobel d’économie, qui a dit de la bulle que c’est : « Un état du marché
dans lequel la seule raison pour laquelle le prix est élevé aujourd’hui est que les investisseurs
pensent que le prix de vente sera encore plus élevé demain, alors que les facteurs
fondamentaux ne semblent pas justifier un tel prix ».
Il faut comprendre également que la pénurie de logements peut entraîner la hausse des
loyers. C’est assez simple, on en revient à ce qu’on disait plus haut : ce qui est rare est
cher… Par contre, même si c’était vrai dans nos villes, il faudrait aussi regarder de près «
jusqu’où ça monte » et pendant combien de temps. Si vous constatez qu’année après année,
le prix monte, alors il y a un problème.
Un 3e élément est important, et qui rejoint ce qu’on a dit plus haut (le consommateur doit pouvoir acheter à un prix qu’il juge acceptable) : il ne faut pas que le prix du logement soit déconnecté des revenus des gens.
Maintenant que les pions sont en place, il nous reste à ajouter deux facteurs : d’abord
le crédit. Si tout le monde peut prendre un crédit pour acheter ce qu’il veut, et notamment un appartement ou une maison, il devient artificiellement plus solvable.

Ensuite la spéculation : j’achète aujourd’hui pour revendre assez vite en gagnant au passage.
Et mon futur acheteur fera de même…