Un permis de conduire simple comme bonjour, vraiment ?

Le permis de conduire est trop facile et nos comportements sur la route sont trop inadaptés. Le lien de cause à effet est-il si
évident ?

On s’en plaint régulièrement mais cette fois c’est une certitude : le permis de
conduire chez nous est trop fastoche, c’est trop simple à obtenir et on peut
même dire que c’est une formalité. La charge a été d’autant plus rude pour les autorités en charge des transports
qu’elle provenait non par des journalistes ou des citoyens lambda mais directement de l’une des plus hautes
juridictions du pays, à savoir la Cour des Comptes (et c’était l’an dernier). Le mode suivant lequel les candidats sont
amenés à passer l’examen pratique ne serait pas approprié, et pire, il ne respecterait pas les dispositions prévues
par la loi. Certains (pas tous heureusement) ont de quoi apporter de l’eau au moulin des détracteurs de notre permis
de conduire : il faut avoir vécu une séance expédiée à la va-vite, un examinateur
pressé qui réduit le tour de ville à 500 mètres de vroum-vroum parcourus à
proximité du centre d’examen et qui se fait une opinion à partir de ça. Et tant pis pour les stressés !
Mais soyons tout de même honnêtes.Bien que nous n’ayons pas mis le nez
dans le détail des griefs formulés par la Cour des Comptes, il ne faut pas jeter la pierre uniquement aux centres
d’examens qui doivent faire face à une énorme charge vu l’état d’engorgement des listes. Ce n’est pas le meilleur cadre
pour proposer un service de qualité, qui soit assuré de même par des ressources
humaines formées aux meilleures techniques et qui plus est motivées. Et séparons au passage deux choses : un
permis simple à obtenir et un comportement inadapté sur la route. C’est dur à dire, mais les deux ne vont pas forcé-
ment de pair. Ce qui est en cause, bien souvent, c’est notre éducation en général… Au passage, personne n’oublie que
l’essentiel de ce qu’on sait de la route, les automobilistes sont appelés à le découvrir sur le terrain. Cette idée de les astreindre à un régime réduit de 90 km/h maxi sur l’autoroute (par exemple) n’a pas été prise à la légère