Le sport pendant le jeûne

Avec le jeûne, les performances sportives baissent-elles vraiment ?

On avait commencé à se poser la question la semaine dernière : sport ou pas sport durant le ramadan et si oui, quand ? Depuis, on a creusé davantage la question, notamment en allant chercher les résultats de quelques études quasi scientifiques sur le sujet. Quasi parce que si la méthode est incontestable, elles ne concernent qu’une petite part de pratiquants alliant sport et jeûne.

Que retient-on ? D’abord que le ramadan modifie de façon notable le rythme de vie des gens, notamment le rythme veille-sommeil et le rythme alimentaire. Pour savoir de façon certaine si le jeûne pendant ce mois avait une incidence sur les performances des sportifs, ils ont évalué les composantes de l’aptitude physique des sportifs (force, vitesse, endurance, souplesse et habileté) avant, pendant et après le mois de ramadan. Que dit leur étude ? Que la première semaine de jeûne, les résultats sportifs baissent, qu’ils restent assez stables à ce niveau la deuxième semaine, mais que la 3e et la 4e semaine, on peut constater une amélioration significative de toutes les qualités physiques du sportif… Ce qui est aussi intéressant, c’est que cette amélioration pourrait se poursuivre au-delà du mois de ramadan. Sauf que ce n’est pas 100% sûr…

Et les jeunes sportifs ?

Si vos grands enfants font du sport cet été alors qu’ils jeûnent, a priori ce n’est pas déconseillé. Certes, il y a un certain nombre de conditions à respecter, et les conseils du moniteur sportif peuvent être les bienvenus dans ce cas. Vu qu’avec le ramadan, les horaires de repas sont décalés, l’enfant (mais aussi l’adulte) peut souffrir de la déshydratation et du manque de sommeil. C’est au professeur de sport ou au moniteur de choisir des activités adaptées, en fonction également du climat et de la température. Il faut que ce soit un véritable professionnel car il s’agit de ne pas mettre les gens en danger.

 

Doucement la 1re semaine

Pendant le jeûne, pour s’épargner l’épuisement et éviter certains symptômes, il faut respecter certaines règles. Il faut par exemple donner à l’organisme le temps de s’adapter au nouveau rythme de vie, aux nouveaux horaires de repas, aux nouvelles phases de digestion et de sommeil. Il est conseillé d’y aller mollo durant les premiers jours de ramadan, ce qui signifie réduire le volume et l’intensité de l’entrainement. Dès la deuxième semaine, il devrait être plus facile de les rétablir.

Chaque sport a sa spécificité et notamment ses particularités énergétiques. Il faut donc adapter ses mouvements de telle façon que la fréquence, l’intensité et la durée des séances d’entrainement ne pose pas de problèmes physiques au sportif, jeune ou adulte.

Ne pas trop forcer le matin

Les spécialistes déconseillent les séances d’entrainement intense le matin car les réserves de sucres accumulées la veille ou avant le lever du soleil peuvent s’épuiser très vite. Les activités intenses peuvent par contre être pratiquées avant la rupture du jeûne. L’état de fatigue et la disparition des réserves peuvent être immédiatement compensés avec le ftour.

Bon à savoir

L’énergie dont l’organisme a besoin provient essentiellement des sucres et des graisses. Les sucres jouent un grand rôle dans la performance physique. Cela ne signifie pas qu’il faut abuser de tout ce qui est sucré… Pour info, le riz, les pâtes, le pain, les pommes de terre, des fruits comme la banane, les barres de céréales… contiennent des sucres lents.

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