À quel point nos collègues nous influencent-ils ?

À partir de témoignages dans lesquels vous vous retrouverez peut-être (ou
pas), nous ferons de temps en temps une immersion dans le monde du travail.
À 36 ans, Jalil a déjà changé 6 fois de boulot et vécu dans trois pays. Partout où il
est passé, il a dû s’adapter, plus ou moins facilement, il en conçoit, et tire déjà un
premier bilan de son expérience. « Beaucoup de gens dans mon entourage ont
déjà travaillé à l’étranger, certains ne sont pas nés au Maroc et c’est en quelque sorte
une force pour notre pays de pouvoir mélanger autant d’expériences et des façons
de penser aussi différentes. Même aujourd’hui, le fait de rencontrer quelqu’un
dans la rue ou de googler une personne va avoir une influence sur moi.

En fait, je suis un peu une éponge. J’absorbe tout ce qui vient de mon environnement, enfin
au moins une partie. J’ai travaillé avec des personnes en Asie, en Europe, en Amérique
du Nord et depuis bientôt deux ans, nous nous tournons vers l’Afrique. Ce sont
des réalités différentes et on apprend vraiment tous les jours, y compris à la dure.
Le regard qu’on porte sur des gens qui sont nos clients, nos fournisseurs ou nos
partenaires évolue au fur et à mesure et je pense qu’on s’influence autant les uns que
les autres. Non seulement nos entreprises apprennent en tant qu’organisations,
mais les personnes aussi apprennent chaque jour. Les habitudes ne sont pas les
mêmes, les cultures non plus, et parfois quand vous travaillez en environnement
multiculturel, vous apprenez à réfléchir avant d’agir parce qu’un geste peut être
mal interprété.
Je lis beaucoup d’ouvrages de développement personnel et on peut dire que celui
qui est capable d’influencer les autres se met en situation de gagner quelque chose,
que ce soit sur le plan financier ou personnel,
ou même moral. Mais le contraire aussi est vrai. Si vous êtes capable d’être
influencé positivement, sans vous perdre en chemin, vous gagnez au change. Travailler
avec des gens de partout m’a aussi ouvert les yeux sur mon éducation, sur ce
qui est bon et qu’il faut amplifier, et sur ce qu’on pourrait revoir