La VAE, un bon moyen d’accéder à la formation par l’expérience (1re p.)

Qui n’a jamais entendu dire que dans le système francophone, on vous demande votre diplôme tandis que les Anglo-Saxons vous demandent vos compétences… Légende ?

Au Maroc, si sur des métiers de faible qualification on peut faire l’impasse sur le diplôme obtenu, le problème continue de se poser dès qu’on parle d’une position de cadre, voire de cadre supérieur. Pour autant, les exemples de personnes sous-diplômées ou pas du tout scolarisées arrivées à la tête de grands groupes existent et ne surprennent personne. Mais la plupart du temps, il s’agit d’entités qu’ils ont eux-mêmes fondées et de dynasties familiales qui se sont perpétuées. Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien que sauf exception, un Bac+2 aura du mal à commander à des diplômés de Master II, et encore moins s’il s’agit d’une jeune personne. Pourtant, ce pourrait bien être « the right person at the right place ».

C’est un peu à ce sujet-là que la validation des acquis de l’expérience s’est attaquée. C’est-à-dire à la possibilité de valoriser l’expérience acquise au travail par un diplôme ou une certification. C’est un concept qui n’est pas encore globalement installé au Maroc mais les choses peuvent changer à l’avenir (comme on dit). En France, où le dispositif a fait ses preuves depuis le début des années 2000 (après des expériences moins abouties débutées au milieu des années 1970), la VAE semble arriver à maturité. Quel en est le principe ?

Il s’agit de permettre à toute personne (homme ou femme), qu’importe son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation, d’obtenir après au moins 3 ans d’expérience (salariée, non salariée ou bénévole) entièrement ou partiellement une certification sur la base de cette expérience. Ainsi, pour quelqu’un qui a travaillé au moins 3 ans dans un domaine précis, une évaluation (par un jury) permettrait dans certains cas de changer son diplôme du moment (bac+3 par exemple) en un autre diplôme (bac+5 par exemple) s’il s’avère qu’au cours de ses missions, il a acquis durablement les connaissances requises pour obtenir le diplôme visé. (A suivre)